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mardi 15 mars 2011

Le plongeon ou 7 jours en solo au Portugal

Le nouveau jour. Un nouveau départ. Vue de ma fenêtre à Évora.

Ça fait déjà presque trois semaines que je suis revenue et je ne sais plus par quoi commencer tellement j’ai été prise de court lors de mon retour. Il y a comme un étranglement d’émotions contradictoires qui se passe en moi depuis et ce n’est qu’aujourd’hui que je m’essaie à traduire ça en mots, sur « papier ». Peut-être que commencer par le commencement irait mieux… Je vais essayer comme ça.

Comme vous le savez par mon dernier billet, je suis partie à la dernière minute au Portugal pour un colloque. Je suis partie seule, laissant mari et bébé de 6 mois derrière. Je suivais mon instinct de survie qui me disait, non, qui me criait, de m’y rendre, y voyant une chance incroyable de plonger dans le monde fascinant de mon prochain projet en liste : une maîtrise en histoire de l’art dès septembre. Renouer avec ce passé et cette passion qui m’animait jadis a été tout à la fois exaltant et épeurant. Me permettre de vivre un rêve enterré six pieds sous terre n’est pas chose aisée dans mon quotidien de maman à la maison. Car, si étrange soit-il, ça a fait « mal » de vibrer autant et surtout (!!!) de réaliser que je ne me le suis pas permis depuis au moins les 7 dernières années… 
[Mettons le pathos de côté pour le moment…]

Je me pensais donc forte de mon autonomie, de cet instinct de survie personnelle pour partir le cœur léger. Ou la la… j’ai pleuré comme une madeleine à l’aéroport. Je savais que j’avais fait le bon choix, mais bon, faut croire que les : adieu, à la semaine prochaine amoureux et bébé, peu importe ce qu’il arrive, je vous aimerez toujours et je vous ai toujours aimé; pincent une corde sensible chez moi. Une fois seule, là ça allait mieux, sauf quand je repensais à ce que je venais de faire ou voyais des petites familles partir ensemble …  

[Non mais, est-ce que ça vient avec l’accouchement ce sentiment indélébile de culpabilité que toutes les mamans semblent avoir? M-e-r-d-e!]

Alors, me voilà dans l’avion prêt à décoller et c’est à ce moment-là que j’ai également décollé vers les horizons qui m’attendaient au Portugal. Pour me calmer, je respirais par le cœur et je me sentais vibrer de plus en plus. La tristesse de quitter les miens s’est transformée en allégresse et joie d’être enfin seule avec moi-même (ce que j’avais grandement besoin), de partir vers l’Europe (cette terre où j’ai toujours rêvé d’habiter, où je me reconnais et où je me connecte avec une partie de moi que Montréal ne connais pas et qui avait d’ailleurs très soif) et d’enfin vivre follement et passionnément ma vie comme je l’ai toujours rêvé. Connaissant la rareté et l’unicité des moments à vivre, je dois vous avouer que pour une rare fois dans ma vie, j’ai vraiment senti la force du moment présent. Je me suis mentalement obligée de m’arrêter et de me sentir vivre chaque moment, sans penser à la veille ou au lendemain et le résultat a été plus que positif. J’ai donc déambulé dans Lisbonne et Évora en sentant chaque fibre de mon corps qui jouissait d’être là, d’être au Portugal, d’avoir suivi cette idée folle et de l’assumer et de m’assumer totalement.

Et si je peux résumer mon expérience, je peux dire que quand on vibre autant, quand on assume enfin qui on est, ce qu’on désire et ce qu’on rêve : 1) rien ne peut nous arrêter  2) on attire ce qu’on projette. Ce qui veut dire que mon voyage (outre une ou deux anecdotes) m’a fait voyager au cœur de moi-même comme jamais je n’avais voyagé. J’ai rencontré des gens d’une hospitalité et d’une gentillesse débordante. J’ai fait des contacts avec les plus grands chercheurs sur l’art du 15e siècle (c’est drôle comment le réseautage va tout seul quand on est dans la bonne paire de souliers). J’ai vu des chefs d’œuvre d’une beauté élégante. Et j’en passe. Ce fût une semaine renversante! …  D’où la douleur du retour à ma réalité de maman à la maison (qui ne me convient pas présentement, c’est maintenant évident!) avec en bonus un bébé en poussée dentaire (lire crise!) et puisque le plaisir des dents ne vient jamais seul, on a eu 2 semaines de fesses gercées en permanence ainsi que 2 semaines de gastro/diarrhée ! Yipee!

Je peux vous dire que là, les dents sont sorties, mais la maman est fatiguée autant mentalement que physiquement! Toute l’énergie positive personnelle accumulée est comme disparue en fumée. Pour m’y reconnecter, je dois faire de gros efforts de concentration. On dirait que j’ai un nuage noir par-dessus la tête qui m’empêche d’être heureuse et de penser à tous ces beaux moments qui m’ont grisée.

[Alors, si vous connaissez une bonne gardienne dans Ahuntsic (genre milieu familial) où je pourrais laisser en toute confiance mon petit pou à temps partiel pour le moment et à temps plein en septembre, faites-moi signe. Vous aurez participé à mon mieux-être psychique!]

Voici ce que j’ai appris sur moi pendant une semaine : 
  1. Quand je suis fatiguée, tout paraît plus sombre, même si le soleil brille autour de moi. Résultat : Quand je suis fatiguée et me sens déprimer/broyer du noir/être irritable à rien, j’essaie de ne plus m’en faire et de remettre au lendemain mes questionnements existentiels. 
  2. Je me sens à ma place entourée d’intellos et maintenant j’accepte et choisis d’être différente. 
  3. Je me sens à ma place dans le milieu artistique. Il faut que je vive pour et par le beau.
  4. Je me sens à ma place dans un monde de colloques internationaux, à voyager plusieurs fois par année. J’aime voyager et ne peut me passer de toutes ces nouvelles découvertes que ça implique. 
  5. Ça m’a manqué l’histoire de l’art. Je reprends la barre avec beaucoup de plaisir. 
  6. J’aime mon enfant, mais j’étouffe à la maison. Je veux le mieux pour lui (donc lui offrir une maman à la maison) mais ce n’est pas lui rendre service que d’avoir une maman qui n’est pas à sa place. Ceci doit changer.
  7. Écrire tout ça m'a fait un bien immense. J'ai l'impression d'en avoir moins sur les épaules. De plus, le nouvel horaire de la maison me laisse plus de place et ça, ça fait du bien!

Sûr ce, j’espère que mon histoire vous aura fait voyager, réfléchir ou rêver. Au plaisir de vous partager mes prochaines découvertes culinaires et autres états d’âme de jeune maman à la recherche de sa vraie nature!

jeudi 10 mars 2011

Photos de mon séjour au Portugal

Je suis présentement en train de travailler sur le contenu de mon prochain billet, soit la petite histoire de mon séjour au Portugal. Pour vous faire patienter un peu, j'ai décidé de partager avec vous quelques clichés pris sur place.

Bonne balade!

P.S.: Si vous cliquez sur les photos, vous les verrez en grand format.

La vue de Lisbonne en haut du parc Edouard VII
Les Portugais font des cafés incroyables!
Mon tableau "coup de coeur" : L'Annonciation de Frei Carlos du Musée national des arts anciens de Lisbonne
Le temple de Diane à Évora, ambiance de soirée
Le petit matin à Évora, vue de ma chambre
Le petit matin à Évora, vue de ma chambre
Rue typique d'Évora
Le temple de Diane à Évora, ambiance de jour nuageux
Place Don Pedro IV, Lisbonne
Petit parc dans le quartier Graça, Lisbonne
Repas de poisson grillé typique des petits restaurants de Lisbonne,
7€

Cloître du monastère des Hiéronymites, Bélem
Église Santa Maria, Monastère des Hiéronymites, Bélem
Monument Padrão dos Descobrimentos, Bélem avec vue sur le Pont du 25 avril et le Christ en croix qui fait face à Lisbonne

jeudi 10 février 2011

La petite histoire de mon voyage

Je n'ai pas pu vous partager de petits mots et de recettes depuis longtemps... Mon homme faisait du temps plus que supplémentaire au travail ces dernières semaines (les soirs très tard et les samedi) et j'étais bien trop fatiguée pour écrire. Maman bloggeuses et autres, je vous ai lues tous les jours et ces moments de lecture étaient des oasis dans mes longues journées pas toujours faciles (pour m'abreuver et me reposer). Merci à vous! 

Cependant, je ne vous écrit pas pour vous dire que je reprends du service tout de suite... En fait, je vous annonce plutôt le contraire. Car la semaine prochaine, ça sera à mon tour de ne pas être à la maison. Voici la grande annonce: je pars mercredi prochain pour une semaine de colloque au Portugal. Très énervant, excitant et emballant!!! 
1- Ce sera la première fois que je laisse bébé plus d'une journée ou d’une soirée. 
2- Ce sera également la première fois que papa sera avec bébé, seul, si longtemps. 
3- Grosse décision, grande folie de partir une semaine sur un coup de tête... en fait sur un coup de cœur. 

Je vous raconte la petite histoire... 

Hier, mon futur directeur de mémoire (oui, oui, je retourne sur les bancs d'école en septembre prochain pour faire une maîtrise en histoire de l'art) m'envoie l'affiche d'un colloque. Ça ne pouvait pas être plus proche de mon sujet de prédilection! Mon cœur commence à battre plus vite. Ma première réaction: Ah que c'est dommage, une si belle programmation, je ne peux quand même pas aller au Portugal comme ça, pas la semaine prochaine! Deuxième réaction: Hey! Qu'est-ce qui m'empêche vraiment d'y aller? Je regarde mon horaire, un rdv en ostéo, une soirée entre amis, un atelier sur le portage… Rien que je ne puisse pas reporter. Là, le cœur fait un véritable bon dans ma poitrine. Et si j'y allais?!? Quelle folie! Mais mon cœur avait déjà choisi la réponse. Ma tête voulant être rassurée, j'appelle mon amoureux et il me dit: Vas-y ma belle. Wow! Je peux vous dire que ça ne m’en a pas pris plus pour que je sois vraiment décidée à y aller. Alors là, je regarde les prix des billets d'avion et je me dis que c'est exactement ça qu'il me fallait. J'ai lu Demandez et vous recevrez de Pierre Morency cette semaine (grâce à l'enthousiasme débordant de Mamanbooh! lorsqu'elle parlait de comment ce livre a changé sa vie) et 1) J'ai bel et bien demandé (et de besoin) de vacances de bébé = du temps pour moi 2) J'ai de l'argent dans mon petit cochon depuis longtemps. Vous savez le genre d’argent qu’on met de côté comme sécurité et qui ne se sert jamais! Là j’ai décidé que c’était le temps de me faire plaisir et d’utiliser cet argent à bon escient. 

Alors, maman à la maison depuis plusieurs mois, vous devinez que ce super projet me fait sortir de ma zone de confort. J'ai beau avoir été une grande voyageuse avant l’an Vitaminé (j'organisais toujours tout moi-même), mais ici je serai seule, dans un pays inconnu où l’on parle une langue qui m’est inconnue. En plus, je me lance dans un fabuleux monde professionnel que je ne connais pas beaucoup (que j’ai laissé de côté depuis 7 ans) mais que j’aimerais impressionner parce que c’est là où je veux aller. Toutefois, la vibration que je ressens en-dedans est telle que ces détails et ces soucis ne font pas d’ombre au sourire que j’ai aux lèvres depuis que j’ai pris ma décision, que j’ai fait le bon choix et que je plane sur mon beau nuage rien qu’à moi! :D

Il faut croire que, comme bien d’autres, je devais être en congé de maternité pour me reconnecter avec la vraie moi, celle cachée derrière des années d’automatisme et des « faut que ça rapporte ». (Si vous voulez un coup de pouce, moi j’aime bien les vibrations de Matin Magique) J’ai tellement l’impression de revivre, de ressentir à nouveaux des émotions, de vivre la magie du moment présent depuis que je me suis permise cette folie, que j’ai décidé de vous écrire ce billet non-culinaire. 


On se sent tellement plus vivant lorsqu’on décide de vivre nos rêves les plus fous, aussi fous soient-ils. Je vous souhaite de pouvoir vibrer comme je vibre présentement.

Et au plaisir de vous parler du Portugal la semaine prochaine!